Notre école aujourd’hui se doit d’assumer deux rôles majeurs. D’une part, elle est dans l’obligation pressante d’être démocratique dans le sens pédagogique du terme et d’autre part elle est tenue de se donner les moyens d’intégrer les apprenants dans son système.
I. L’école est démocratique selon deux axes principaux :1. Quantitativement : une école est démocratique lorsqu’elle donne accès à tous les citoyens, des deux sexes, à ses locaux.
Pari que l’Etat marocain a pu réussir non sans d’énormes sacrifices du point de vue des efforts consentis en infrastructures et dans la sensibilisation des parents d’élèves. On en est arrivé à une école de masse qui à défaut de produire une nouvelle génération plus compétente, ne fait que fabriquer des inégalités d’élites et d’illettrés (Phénomène de massification).
D’où la nécessité de s’attaquer au deuxième chantier.
2. Qualitativement : une fois le premier défi relevé, il fallait passer au deuxième volet consistant en une école qui devait donner aussi à tous, non seulement le droit de bénéficier de ses services, mais en plus de favoriser le plein épanouissement de leurs personnalités, et ce en respectant leurs différences de styles et de rythmes d’apprentissage.
Ceci ne pouvant se réaliser sans une refonte des curricula, un remaniement des programmes et des approches et l’appui à la formation continue des enseignants.
Ceci n’allant pas de soi on peut facilement s’attendre à ceci :
Le scénario catastrophe est que les parents d’élèves, et les élèves eux même, en désespoir de cause délaisseraient en masse l’école qui ne tiendrait plus ses promesses. (Ceci s’est déjà produit dans plusieurs pays)
II. L’école en tant que lieu d’intégration des futurs citoyens :L’école est l’un des derniers lieux qui permet aux nouvelles générations de construire leurs rapports au monde loin de la glorification de la technique par rapport à l’homme.
Mais c’est surtout un lieu ou se construit le futur citoyen intégré à sa communauté et interagissant positivement avec le monde extérieur.
On ne peut être « bon citoyen » si cette même école exerce sur ses élèves une violence symbolique voir à outrance physique.
L’école dont nous rêvons et celle qui diversifient ses moyens d’action ; celle qui donne à tous la chance de réussir, de se rendre utile, de croire en leurs potentialités, mais surtout de se sentir citoyen à part entière.
A interagir avec ce thème en rapport avec le programme Génie.
(ou à suivre si vous trouvez que cela mérite d’être lu …et je me charge de la suite.)
Amicalemnt!
Haddou Lbour à tous les formateurs principaux.
Haddou LBOUR